De l’endormissement au réveil, les artistes immortalisent les fantasmes et les rêves des dormeurs. A travers les oeuvres choisies, un parcours se dévoile où le sens du mot sommeil se perd et se découvre des significations multiples.
L’infini et l’intemporalité qui transparaissent, ouvrent des mondes inconnus. Le sommeil et la mort s’y entremêlent, du corps gisant aux belles endormies, entre sommeil comme mort éphémère et mort comme sommeil éternel.
Plus qu’un abandon biologique, psychique, il débute par un abandon physique caractérisé par des attitudes où le corps se relâche. L’état de sommeil s’étend au-delà des instants où le corps gît et où les paupières se ferment. Il peut être sommeil éveillé.
Les artistes font du sommeil un acte de création artistique, où tous les imaginaires sont possibles, où tous les paradis sont accessibles. Soudain des visions furtives et imprécises surgissent et prennent forme.
Conçue à partir d’un croisement des oeuvres du fracpicardie et de la fondation francès, et présentée en deux temps à Amiens puis à Senlis, l’exposition façons d’endormis explore cet univers paradoxal et flou. Psychose, narcose, hypnose, les enfants terribles du sommeil se montrent à travers des propositions singulières d’innombrables rêves, merveilleux ou énigmatiques, voire cauchemardesques.