Aperture Foundation
Œuvres de l'exposition :
A Jewish giant at home with his parents in the Bronx, N.Y.
Chaque individu photographié par Diane Arbus montre un aspect essentiel de sa personnalité et développe un charisme ou une émotion que le spectateur peut identifier. Les photographies sont parfois troublantes pour celui qui fait face à ces visages aux regards pénétrants et à ces attitudes décomplexées et désintéressées. Dans une maison ordinaire du Bronx, l’artiste immortalise une famille singulière. De cette image se dégage un sentiment tragique, une vague de tristesse face aux regards perdus et interrogateurs de ces parents devant leur fils, le géant Eddie Carmel.
Provenance : Phillips New York. Acquisition en 2011.
Child with a toy hand grenade in Central Park, NYC
Diane Arbus immortalise le jeune Colin Wood dans un moment d’impatience, une exaspération contenue dans sa main crispée telle une griffe, dans sa bouche tordue, son visage grimaçant. Derrière l’image innocente de ce garçon tenant son jouet, la photographe capture la tension d’une nation et plus généralement la crise socio-politique américaine des années 60.
Provenance : Sotheby’s New York. Acquisition en 2012.
Teenage couple on Hudson street, NYC
Tels deux adultes unis depuis des années, ce jeune couple photographié dans Manhattan semble indestructible. Ces deux jeunes pré-adolescents illustrent la force et l’intemporalité de l’amour.
Provenance : Bonhams & Butterfields New York. Acquisition en 2010.
Jacob Israel Avedon Portfolio
Entre 1969 et 1973, Richard Avedon réalise des portraits de son père, Jacob Israel Avedon. Les photographies saisissantes de cet homme rongé par un cancer, dans les dernières années de sa vie, résonnent comme un memento mori. Sur le visage de son père, l’émotion saisie devient l’émotion de tout un peuple face à la fragilité de l’être.
Provenance : Christie’s Paris. Acquisition en 2010.
Ratman
Le cadre resserré des photographies de Roger Ballen accentue l’angoisse, une sensation de claustrophobie recherchée par l’artiste. Le spectateur est pris au piège, obligé de regarder en face ce qu’il pourrait souhaiter oublier. Ratman met au premier plan un homme sale, dénudé, perdu avec les souris. Roger Ballen photographie et donne une place à ceux que la société a abandonné comme de vulgaires déchets. La misère est vue comme une vaste décharge que l’on souhaiterait enfouir sans savoir la recycler.
Provenance : Artcurial Paris. Acquisition en 2010.
Asylum
Asylum joue avec la perception du spectateur croyant découvrir un espace réel, alors confiné et dédié à l’isolement. La lumière proche de celle que l’on retrouve dans les églises est transversale et renforcée par l’obscurité des pièces qui prêtent à l’isolement et à la prière. Cette œuvre créée l’illusion de la boîte, liée à la maquette mais aussi à cet espace limité, une sorte de prison, ou de refuge, un lieu fait d’ombres et de lumières, incitant à la méditation.
Matt K
Avec Matt K, l’artiste célèbre la forme humaine, en regroupant sur ces photographies en noir et blanc les images de la diversité, les portraits de la vie.
Provenance : Team Gallery. Acquisition en 2011.
Woman who died in her sleep’ (série Morgue)
Woman who died in her sleep, est une oeuvre qu’il réalise en 1972, lorsqu’il commence son travail sur le thème de la morgue. La femme représentée sur cette photographie, nous laisse perplexe ; de prime abord, elle semble endormie, des coutures sombres traversent grossièrement son corps nu, étendu sur un brancard, et n’offrent aucun doute sur son véritable état. Les marques qui figurent sur ce corps sont celle de l’autopsie.
L’artiste saisit, au-delà de la mort omniprésente, l’apparent repos qui se dégage de ce corps féminin. Sa position reflète également ce moment où, s’étirant poings fermés, l’humain rompt avec son état semi-conscient dû au sommeil. La photographie diminue, ici, la distance entre le sommeil et la mort, deux états qui ne se révèlent pas si éloignés l’un de l’autre. Le mimétisme est patent, le sommeil s’apparente à la mort et la mort se dissimule derrière la forme du sommeil.
Provenance : Galerie Vu. Acquisition en 2007.
Demented Billy’ (série Female Impersonators)
La notion de transgression est récurrente dans le travail de Jeffrey Silverthorne. C’est cette notion d’interdits, de jeu, de dépassement de soi aussi bien psychologiquement que physiquement, que l’on retrouve avec Demented Billy. En représentant cet ange torturé, perdu entre innocence, virilité et ridicule, l’artiste fait la démonstration d’une détresse avec beaucoup de dérision. Chaque série photographique est une expérience pour celui qui s’y confronte.
Provenance : Galerie Vu. Acquisition en 2010.
Boy Hit by Car’ (série Morgue)
Provenance : Galerie Vu. Acquisition en 2010.
Paul 1969
Plus que des vues ce sont des ambiances, des textures, des idées que Jeffrey Silverthorne photographie. Avec Paul 1969, il symbolise l’affirmation d’une contre-culture, le courage d’une jeunesse qui ne trouve pas sa place dans la société. L’artiste donne un visage à une génération oubliée.
Provenance : Galerie Vu. Acquisition en 2011.