Une exposition enracinée dans l’histoire du monument.
L’exposition, organisée par Magali Briat-Philippe, conservateur du patrimoine, commissaire général, et Marie Deparis-Yafil, commissaire scientifique, se déploie dans l’ensemble du monastère royal de Brou. Celui-ci est à l’origine un monument funéraire, mais aussi une preuve d’amour au-delà de la mort. Il incarne Éros et Thanatos, ces deux mouvements indissociables de notre vie et de l’histoire de l’humanité, à la fois opposés et complémentaires. Ces questions universelles sont revisitées à la lumière de notre modernité par 48 artistes contemporains dans un dialogue avec le site et son histoire dont ils permettent la (re)découverte. Les œuvres réalisées in situ entrent en résonance avec le monument : A l’ombre d’Éros et de Psyché de Joël Paubel renvoyant aux sculptures de Richard Serra dans le 2ème cloître aux tombeaux qui les ont inspirées, L’Échappée belle de Marie-Hélène Richard dans le 3ème cloître, Rose à l’enfant – Gisants de Julie Legrand dans le réfectoire. Dès le début du parcours, dans le 1er cloître, la stèle Terra dédiée à la terre – avec en gravure le nombre d’années de son existence passée et à venir – de Werner Reiterer est placée poétiquement sous le magnolia. À gauche avant d’entrer dans l’église, une Fontaine d’amour de Ghyslain Bertholon rend hommage au peintre de l’amour frivole, Jean-Honoré Fragonard. Cette sculpture monumentale plaçant un cœur au-dessus de la fontaine, reprend aussi un thème cher au Moyen-Age, celui de la fontaine de jouvence, et son style Renaissance se marie à merveille avec le monument. Enfin, dans l’oratoire supérieur de Marguerite d’Autriche, on découvre la Meute de loups de poussière de Lionel Sabatté, œuvre puissante mais mise à distance en raison de sa réelle fragilité. Enfin, sur la galerie principale du jubé, en résonance avec les effigies funéraires dans le chœur en contrebas, la sculpture de Tarik Essalhi revisite le thème du gisant.
A l’ombre d’Eros – L’amour, la mort, la vie !
Vues de l'exposition :
Œuvres de l'exposition :
The wheels on the bus go round and round, round and round, round and round, the wheels on the bus go round and round, all day long”
The wheels on the bus go round and round, round and round, round and round, the wheels on the bus go round and round, all day long est une maquette impressionnante, une autre version de l’œuvre non moins emblématique des frères Chapman, Fucking hell, longtemps exposée à la Punta della Dogana à Venise. Cette œuvre reproduit le carnage hitlérien avec sa propre armée. Il est ici question de dénoncer la barbarie nazie. Chacune des figurines, représentant des soldats SS ou des généraux nazis, est soumise à cet enfer fait de tortures en tout genre. Une roue composée de cadavres semble se déplacer et écraser, au fur et à mesure de ses incessants passages, la machine de guerre hitlérienne.
Provenance : White Cube. Acquisition en 2012.