Né en 1918 à Wichita, États-Unis. Décédé en 1978 à Tucson, États-Unis.
William Eugene Smith s’intéresse à la photographie dès l’âge de 14 ans et débute sa carrière auprès de journaux locaux trois ans plus tard. À New York, il travaille en freelance pour LIFE, Collier’s, Harper’s Bazaar et The New York Times. En 1939, il est correspondant pour LIFE au Japon, où il documente l’intervention militaire des États-Unis à Saipan, Guam et Iwo Jima. C’est sur place qu’il prend conscience de l’importance de témoigner des conséquences désastreuses de cette guerre sur les populations locales. Pour Smith, la photographie doit avoir un but, une raison ; elle est capable d’éveiller les consciences et les mentalités quant à des situations de précarité ou à la réalité violente des conflits. Smith est un photojournaliste engagé qui souhaite que “[ses] photos véhiculent un message contre l’avidité, la stupidité et les intolérances qui causent ces guerres.“ Il est l’un des pionniers du « photo-essai » et contribue ainsi grandement au photojournalisme. Parmi les nombreux “photo-essais“ qu’il publie, il réalise notamment un reportage dans les années 1970, au Japon, sur la catastrophe écologique due au mercure dans la ville de Minamata. Cette série emblématique de William Eugene Smith comprend le tirage présent dans la collection Francès (Tomoko Uemura In Her Bath, Minamata, Japan, 1972).