Née en 1941 à Bruxelles, Belgique. Décédée en 2010 à Paris, France.
Formée à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, Sarah Kaliski s’exprime d’abord par la peinture, avant de se consacrer exclusivement au dessin à partir des années 1980, pour produire une oeuvre graphique honnête et exubérante, imprégnée de ses blessures personnelles – dont la perte de son père déporté à Auschwitz – ainsi que de l’Histoire et des figures du XXème siècle. Les thèmes constitutifs de son travail recouvrent les supplices infligés par les nazis, la culture et l’identité belge, les violences envers les enfants, la liberté des femmes, notamment celle sexuelle. Malgré ses traumatismes, Sarah Kaliski cultive la jouissance procurée par les plaisirs de l’existence. Outre le papier, différents supports – pelures, emballages alimentaires, bâches surdimensionnées, papier de soie, sous-verre en carton, feuilles d’arbres, cailloux – accueillent des représentations tragiques, farouches et étranges de sa fratrie, d’enfants, de chiens léchant des parties intimes féminines, et de femmes s’adonnant à des actes charnels avec des hommes. Entre scènes d’amour sensuelles et solitude amoureuse, Sarah Kaliski mêle toujours souffrance et jouissance, rêves et désespoirs. Au fil de ses dessins commentés, elle développe un travail d’écriture qui accentue toute la singularité de son art et qui emprunte au style des comics américains.
Elle est représentée par la galerie Loeve&Co (Paris).