Roger Ballen
Né en 1950 à New York, USA. Vit et travaille à Johannesburg, Afrique du Sud.
Géologue de formation et docteur en philosophie, Roger Ballen s’est dans un premier temps consacré à la photographie documentaire, notamment avec les séries Boyhood et Dorps, explorations du territoire sud-africain et de ses populations exclues. Avec Platteland qui lui a valu une renommée internationale, il a entrepris, dans les années 70, un virage vers la fiction, sans pour autant abandonner le noir et blanc. Son univers à la croisée du tragique et de l’instant fugace, du dérisoire et de l’absurde, rappelle à la fois les textes d’Antonin Artaud, Samuel Beckett ainsi que les tableaux de Francis Bacon ou Jean Dubuffet.
Il est représenté par la Galerie Karsten Greve, Paris.
Carlos
Souvent, les mises en scène sont dépourvues de lignes de fuite, se déploient dans un format carré selon une succession de plans, proches d’aplats picturaux. Extraite de la série Asylum, Carlos nous dévoile une figure décharnée, exsangue, au regard livide dans une posture étrange, comme possédée ou dans une dernière danse avec la mort. Le cadre resserré accentue l’angoisse, une sensation de claustrophobie recherchée par Roger Ballen. Le spectateur est pris au piège, obligé de regarder en face ce qu’il pourrait désirer oublier.
Ratman
Le cadre resserré des photographies de Roger Ballen accentue l’angoisse, une sensation de claustrophobie recherchée par l’artiste. Le spectateur est pris au piège, obligé de regarder en face ce qu’il pourrait souhaiter oublier. Ratman met au premier plan un homme sale, dénudé, perdu avec les souris. Roger Ballen photographie et donne une place à ceux que la société a abandonné comme de vulgaires déchets. La misère est vue comme une vaste décharge que l’on souhaiterait enfouir sans savoir la recycler.
Provenance : Artcurial Paris. Acquisition en 2010.