Né en 1936 à Soloba, Mali. Décédé le 14 avril 2016 à Bamako, Mali.
Le Mali est passé sous l’œil expert de nombreux photographes reconnus aujourd’hui comme Seydou Keita, Mamadou Konaté ou Malick Sidibé. Celui-ci, prénommé « l’œil de Bamako », fait partie des photographes maliens contemporains les plus reconnus – l’ayant été tardivement en Europe. Après des études à l’École des Artisans Soudanais de Bamako, son travail débute dans les années 1950-1960 lorsque le Mali devient indépendant et qu’il découvre la musique venant d’occident (twist, cha-cha, les bals populaires), dans ces années-là il se centre sur la vie de la population locale, particulièrement la jeunesse bamakoise. Ses clichés authentiques en noir et blanc montrent alors la gaieté des fêtes en tous genres, impliquant le spectateur dans cette euphorie de jeunesse de ces années dites yéyé. Toutes les cérémonies (noces, mariages, baptêmes, etc.) sont prétexte à être photographiées, les modèles sont vêtus de leur plus beaux atours et n’hésitent pas à se faire photographier en studio.
L’artiste élargit notamment ses intérêts vers les femmes africaines vues de dos. Il démontre par ces clichés qu’il est en constante recherche d’un esthétisme pur, d’une rigueur au niveau des poses, faisant de celles-ci de véritables rituels. Ces photographies nous font découvrir les coutumes d’un pays, une réalité sociale de ces années de prospérité et par conséquent une étude fine de l’évolution du Mali.
Il est représenté par la galerie MAGNIN-A (Paris), La Galerie des Photographes (Paris), et la galerie Jack Shainman (New York).