José Manuel Mesías
Né en 1990 à La Havane, Cuba, José Manuel Mesías y vit et travaille.
Diplômé en 2019 de l’Académie nationale des Beaux-Arts San Alejandro de La Havane, José Manuel Mesías démultiplie les expositions personnelles entre Cuba, les Etats-Unis, l’Europe et l’Afrique du Sud. Sa pratique pluridisciplinaire mêle peinture, sculpture, installation, et interroge des thématiques diverses telles que la religion, la mort, le jeu, l’histoire : “Des peintures grand format silencieuses et mystérieuses, des portraits expressionnistes et de petites créations – avec des textures riches et un certain air poétique et spontané – sont les principales pistes de ma créativité. Mon travail respire la beauté et la détérioration du cadre urbain, car il transmet l’anxiété et l’émerveillement que le monde, à parts égales, provoque”. Ses sculptures sont par exemple, le résultat des relations qu’il entretient avec des objets collectés dans sa vie quotidienne. L’ensemble de son œuvre questionne et diffuse le tissu embryonnaire de la représentation visuelle et discursive cubaine. L’artiste déconstruit et recontextualise cette dernière pour la transposer à des événements plus contemporains.
José Manuel Mesías est représenté par la Galleria Continua, Paris, France.
Trebejos
L’œuvre Trebejos résulte de plusieurs années d’intérêt porté par l’artiste au jeu d’échecs dans toutes ses formes, déjà abordé dans ses œuvres Ajedrez en 2014 et Los soliloquios de Céspedes (Céspedes Soliloquys) en 2016.
Ici, l’artiste emploie directement l’objet-échiquier dans sa forme la plus directe, destiné à être utilisé, mais dont il remplace les pions classiques par des objets divers leur ressemblant : “Trebejos dérive d’une série de petites installations et d’objets basés sur des comparaisons : Things that look alike. Dans celle-ci, il y avait déjà des pions, des tours et des fous faisant respectivement office de vis, de briquets et de flacons. À partir de là, un ensemble jouable est complété, mais les nouvelles pièces sont un peu différentes des pièces formelles, car certaines d’entre elles sont plus liées dans le sens que dans la forme. L’ensemble est destiné à appartenir à la personne ayant trouvé tous ces objets, peut-être dans la rue, ou achetés à un “buzo” (“bleu de travail” en Amérique du Sud, NDLR)”. (José Manuel Mesías à propos de son œuvre Trebejos dans le cadre de l’exposition “La Brèche” à la Galleria Continua en 2021).
Crédits : Courtesy de la Galleria Continua
Provenance : Galleria Continua, Paris, 2021