Né en 1964 à la Havane, Cuba. Vit et travaille à la Havane.
Surnommé « El Buzo » – « le plongeur » – dans les rues de la Havane, Jorge Alberto Hernández Cadi est toujours en quête d’objets abandonnés, matériaux principaux de ses œuvres. L’artiste collecte, déplace et croise les photographies, coupures de journaux qu’il trouve dans la ville, au cœur de photomontages réalisés à l’intérieur ou à l’extérieur de vielles boites et valises trouvées. Il découpe, colle, recoud, redessine les contours des corps et des visages anonymes, ajoutant des traits grotesques, voir sataniques, des cornes, des griffes, et surtout des croix, motif obsessionnel chez l’artiste.
Les ciseaux et les fils de Cadi traversent, transforment et réactivent les archives récupérées, ils réagencent les corps et les temporalités, tissant parfois des liens fictifs entre des destins étrangers. Pour l’artiste, « nous sommes un peu cousus par le temps », ses œuvres parlent ainsi de passage, de départ, de déplacement, cristallisés par l’usage récurrent de valises. Elles déplacent et croisent les récits, offrant de nouvelles narrations aux vieux objets et images délaissées, revivifiées par celui que l’on surnomme « le plongeur ».
L’artiste est représenté par la Galerie Christian Berst, Paris.