John Stewart
Né en 1919 à Londres, Grande Bretagne. A vécu et travaillé à Paris et en Provence. Décédé en 2017 à Paris, France.
John Stewart, appelé à servir l’armée britannique, part en Asie en 1939 où il est fait prisonnier par les Japonais. S’il a fait le récit de ces trois années de captivité a posteriori, il retourne en Asie à de nombreuses reprises notamment à l’occasion du tournage d’un film : Le Pont sur la Rivière Kwai. Ses voyages inspirent et nourrissent son travail photographique. Les rencontres conjointes, lors de son passage à Saint Paul de Vence, de Matisse, Picasso, Braque dont il tire le portrait et de Henri Cartier Bresson qui lui propose de confier ses films à son labo parisien, s’avèrent déterminantes dans son choix de s’engager dans un travail du médium photographique. À New York il photographie de nombreuses personnalités pour Harper’s Bazaar, la revue Fortune et Vogue. En 1976, l’artiste délaisse la publicité lui préférant la nature morte en noir et blanc, infléchissant ainsi sa carrière de photographe. Ce genre peu représenté en photographie lui permet de s’engager dans une quête de son propre mode d’expression artistique, développant un travail personnel en se livrant notamment à des tirages d’art au charbon avec l’aide de la famille Fresson.
Mohamed Ali Portrait au poing
En 1977, John Stewart s’emploie à saisir autrement Muhammed Ali, l’extrayant du contexte des combats de boxe, se proposant de faire émerger la part d’ombre, de donner à voir l’homme par ses photographies, rompant ainsi avec les images de ring.
Provenance : Galerie Acte 2 (Paris). Acquisition en 2006.