Né en 1930 (Paris). Décédé en 1986 (Lyon).
De l’hyperréalisme à l’abstraction, de l’invention à la référence, le parcours artistique de Gérard Gasiorowski est fait de ruptures et renouvellements, entretenant un rapport conflictuel à la peinture et la création contemporaine. À travers ses nombreuses séries (Croûtes, Fleurs, Amalgames etc..), l’artiste explore et déconstruit les mythes et problématiques sur lesquels s’érige la peinture, que ce soit la célébration de la matière ou la suprématie du génie créateur. Prônant une pratique de l’effacement, il joue la disparition de l’artiste, la “négation du sujet narcissique” au sein de fictions créatrices. Son premier psychodrame, l’Académie Worosis Kiga, anagramme de son nom, donne lieu à une multitude de créations où Gérard Gasiorowski s’efface derrière des personnages imaginés, à l’instar du directeur Worosis et Kiga, lui permettant d’incarner simultanément plusieurs pôles de la création, allant de l’ordre et l’académisme à la ferveur créatrice, libérée du carcan de la censure.
Il est représenté par la Galerie Maeght, Paris.