Né en 1971 à Paris, France. Vit et travaille à Saint-Étienne, France.
Agrégé d’arts plastiques, Eric Manigaud, en historien, exhume les premières photographies scientifiques témoignant d’un passé refoulé issu de l’Histoire du XXème siècle, et se propose d’en révéler la part d’ombre par l’usage du crayon et du graphite, en dessinateur. Au moyen d’une projection par la lanterne magique, l’artiste s’emploie à calquer son dessin sur la photographie. Par le recours à la mine de plomb, il renforce l’effet de réel, conférant ainsi une certaine densité à l’ombre et offrant à ces individus – mutilés de guerre, individus malades, internés – l’épaisseur leur permettant de prendre corps. Il tente de figurer un espace transitoire entre lumière et obscurité, vie et mort, par la figuration de ces individus qui semblent dans un entre-deux ontologique flirtant ainsi avec l’irréel.
L’artiste est représenté par la Galerie Sator (Paris) et la Galerie C (Neuchâtel).