Bri Williams
Né·e en 1993, à Long Beach, Californie, aux États-Unis, Bri Williams vit et travaille à Los Angeles, aux États-Unis.
Bri Williams réalise des sculptures et installations à partir d’objets trouvés ou collectés. Héritages familiaux, animaux taxidermisés, artefacts religieux sont réinvestis par l’artiste à travers différentes interventions et techniques, en particulier l’usage du savon. Celui-ci préserve et altère l’objet au cours du temps, les agents purificateurs érodent la surface de la matière recouverte. Les pigments se diffusent lentement dans le milieu glycérine-savon pour former une matière brumeuse, brouillant les frontières des objets encastrés. Ces derniers s’apparentent à des fantômes, prisonniers de la matière, peinant à se manifester pleinement. Dans certaines œuvres comme I shew you a mystery, we shall not all sleep, l’artiste emploie une autre technique, iel brûle les objets récoltés, en l’occurrence des chevaux de carrousel. Ces différentes interventions confèrent aux objets une aura de mémoire, un sentiment d’histoire. Chargés d’une signification personnelle ou allégorique, ils contiennent et examinent les souvenirs et traumatismes passés. Ils investissent et exorcisent les substrats d’une violence à la fois vécue et transmise, lui opposant une résistance, un récit de renaissance : la mémoire de ses blessures.
L’artiste est notamment représenté·e par la Dvir Gallery, Paris.
I shew you a mystery, we shall not all sleep…
© Sebastiano Pellion di Persano
Provenance : 2023, Dvir Gallery, Paris
I shew you a mystery, we shall not all sleep…
© Sebastiano Pellion di Persano
Provenance : 2023, Dvir Gallery, Paris
I shew you a mystery, we shall not all sleep…
© Sebastiano Pellion di Persano
Provenance : 2023, Dvir Gallery, Paris
I shew you a mystery, we shall not all sleep…
© Sebastiano Pellion di Persano
Provenance : 2023, Dvir Gallery, Paris
Bended bitten apple knees
THE ROSES THAT GREW FROM CONCRETE
La sculpture The Roses That Grew From Concrete (2021) enferme deux roses dans du savon et de la résine. Les contours des objets contenus se diluent, leurs pigments se diffusent dans le savon façonnant une image trouble, presque spectrale, un objet de mémoire chargée d’une signification allégorique. La surface craquelée laisse entrevoir des tiges, des fragments de pétale illustrant le titre métaphorique de l’œuvre.