Né en 1924 à Leningrad, Russie. Décédé en 2008 à New York, États-Unis.
Après avoir été confronté aux atrocités de la guerre durant sa jeunesse passée dans des camps de concentration et à la mort de sa mère, sa sœur, sa grand-mère et sa petite-amie tuées par les nazis, Boris Lurie s’installe à New York en 1946. Si ses oeuvres graphiques et picturales faites de représentations d’épisodes de la guerre, de la déportation, ou peuplées de figures féminines, sont imprégnées de ses traumatismes, son expression artistique porte également une réflexion sur l’identité juive, la société et la culture américaine d’après guerre, la privation de liberté, la dénonciation du capitalisme, du sexisme, de l’impérialisme et du racisme. Par des compositions puissantes et des techniques audacieuses, recourant à la peinture, le dessin ou l’installation, il intègre à ses œuvres des photographies, des collages, des images de presse ou d’archive, des objets trouvés, des typographies découpées, dont un “NO” qui revient de manière récurrente. Une négation qui s’apparente à la revendication d’une insatisfaction et suggère l’engagement de son art dans le réel. Une radicalité que l’on retrouve dès 1959 à travers le mouvement à caractère politique et social “NO!art”, dont Boris Lurie est fondateur aux côtés de Sam Goodman et Stanley Fisher. L’activité artistique de Lurie s’incarne dans une lutte contre toute forme d’oppression, de répression, de manipulation ou de barbarie, donnant à ses œuvres une dimension urgente et brutale.
Il est représenté par la Galerie Odile Ouizeman (Paris), et la WESTWOOD GALLERY (New York).