Né en 1956 à Salzburg, Autriche. Vit et travaille à Vienne, Autriche.
À la fin des années 1980, Ashley Hans Scheirl fréquente la scène underground butch londonienne, qui lui inspire le développement d’une pratique plus conceptuelle et expérimentale. S’y déploie un travail trans-disciplinaire, “transgender, transmedium, transgenre” -le préfixe trans- refusant une binarité stricte- mêlant les iconographies camp, queer et lesbiennes. Son oeuvre puise aussi son inspiration dans le Manifeste Cyborg de Donna Haraway publié en 1984, une critique de la politique identitaire du féminisme traditionnel et appelant à aller au-delà de la binarité de genre traditionnelle, en prenant pour exemple le cyborg, figure ambiguë et complexe, prouesse technologique, qui lui inspire ses figures disloquées, fantastiques, post-humaines. Son œuvre se décline à travers divers médiums tels que le film, la peinture, la sculpture, le happening, la performance, la musique, sans hiérarchie entre les genres.
En 1996, l’artiste prend le nom de “Hans” en débutant ses injections de testostérone, déployant une pratique à l’image de son propre corps, en mutation permanente. Cette prise d’hormone coïncide avec une transition vers la pratique de la peinture. Au-delà d’une expérimentation purement plastique, l’artiste s’approprie un médium traditionnellement masculin, tout en se plaçant dans une stratégie de résistance contre ces préceptes.
Ashley Hans Scheirl est représenté par la galerie Loevenbruck, Paris, France.