Aime Mpane Enkobo
Né en 1968 à Kinshasa, République démocratique du Congo. Vit et travaille entre Kinshasa et Bruxelles, Belgique.
Aimé Mpane Enkobo se forme à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa où il se spécialise en peinture, avant de s’installer en Belgique et d’étudier à La Cambre de Bruxelles. Il décide de se consacrer à d’autres médiums comme la sculpture et les installations. Après de multiples questionnements quant à ses origines, il réalise des œuvres personnelles dénonçant les travers de l’Afrique ou se nourrissant de réflexions sur l’enfance et l’identité. Il fait de nombreux allers-retours entre l’Afrique et Bruxelles. À Kinshasa il se confronte à la population et en particulier aux enfants, dont il recueille les témoignages de violences subies. De là naîtront des œuvres poignantes comme Don’t touch me, ou Le rêve brisé, mais aussi des sculptures représentant des visages d’enfants meurtris par la vie ou les conflits. L’œuvre toute entière d’Aimé Mpane Enkobo dépeint l’injustice sociale et s’imprègne de questions existentielles.
Il est représenté par la Haines Gallery (San Francisco) et la NOMAD GALLERY (Bruxelles).
Untitled (Série Rouge)
On crève ici
Dans la série On crève ici, l’œuvre dévoile une trace, une mémoire et des aspérités qu’on aimerait cacher sous un masque.
Provenance : directe de l’artiste. Acquisition en 2008.
On crève ici’ série 2007
Don’t touch me
Les oeuvres d’Aimé Mpane portent les exactions, les violences, et un certain mal-être du continent africain, en dénonçant la corruption, les génocides et la prostitution des enfants. C’est bien de cela dont il s’agit dans « Don’t Touch Me », oeuvre inspirée d’une rencontre fortuite qu’Aimé Mpane avait faite en rue et qui l’a profondément choqué. Cette sculpture en allumettes met en scène une fillette prostituée. « Don’t Touch Me » évoque également une marelle dans laquelle cette fillette est prise au piège, si pour elle cela peut s’apparenter à un jeu, Aimé Mpané la représente en mouvement, dansant ou plutôt tournant en rond dans ce cercle vicieux. « Don’t Touch Me » dénonce cette situation au même titre que l’enfance brisée, l’innocence perdue, illustrées par l’utilisation d’allumettes, matériaux inflammables et fragiles venant souligner cette notion de vulnérabilité et d’insécurité.
Le Cri
Tout comme l’uniforme, le masque chez Aimé Mpane Enkobo annihile toute expression personnelle, on ne montre pas qui on est, on joue à être un autre. Le masque est visible dans l’œuvre Le cri, en double, d’un côté le masque, et d’un côté le visage mis à nu.