Tony Bevan
Né en 1951 à Bradford, Angleterre. Vit et travaille à Londres, Angleterre.
Tony Bevan scalpe ses personnages afin d’en extraire leur composante nerveuse et leurs tiraillements psychologiques. Sous toutes ses coutures, le spectateur est amené à découvrir toute la complexité de l’architecture de la psychologie humaine. Car il est bien question ici d’architecture : celle de l’être humain et de nos architectures classiques. Dans les années 80 Tony Bevan débute par un travail sur le corp et les vêtements, puis il s’attardera sur des fragments, comme les mains et les pieds, et enfin la tête. Le travail de Tony Bevan est essentiellement composé de dessins et de peintures, des dessins préparatoires prémices de la forme. Travaillant à même le sol tel un Pollock, il s’imprègne de ses sujets par la terre, par les origines de l’humanité. L’artiste est intéressé par tout ce qui touche à l’inconscient, il veut rendre visible l’invisible, faire jaillir l’inconscient, les émotions, et les caractéristiques de l’être humain.
Il est représenté par la Galerie Bernard Vidal – Nathalie Bertoux, Paris.
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Le portrait de Tony Bevan peut être perçu comme la vision du fanatique qui se réfugie dans la religion, se laissant porter, abandonnant réflexion et questionnement jusqu’à en perdre la raison. Il se retrouve alors presque déshumanisé, coupé et posé tel un trophée de chasse.
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Comme momifiée, le portrait de Tony Bevan est encerclé par les bandages. Mais malgré ses blessures, les yeux sont vivants, le regard perce. En guérissant ses souffrances, la tête ronde reprend forme humaine peu à peu.
Untitled
Blue Messerschmidt’ PC 0921
Blue Messerschmidt marque la force de l’intellect, la puissance de la raison en faisant apparaître sur ce portrait l’architecture de la pensée. Le fond bleu symbolise la présence pleine et entière de cet homme dans la vie, renforcée par son sourire indéfectible.
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L’œuvre de Tony Bevan semble absorbée dans un univers sombre, elle porte sur elle les cicatrices de temps difficiles. Le portrait n’est presque plus celui d’un homme, seules les scarifications restent apparentes. Les marques de la guerre ont envahi son visage, comme un prisonnier marqué par les barbelés.